Septembre 2020 – # 2

Mireille Bouissou

J’aime avoir « les mains dans la terre ». En dehors de mon travail – j’étais jusqu’en mars dernier traductrice français-langue des signes – je jardine beaucoup, en mode agroécologie. Depuis plusieurs années, j’avais l’idée de rejoindre un projet ou une initiative collective autour du travail de la terre, de la production et de l’indépendance alimentaires. Savoir/pouvoir produire sa propre nourriture, ou en tous cas se rapprocher de ceux qui la produisent, et se dégager de la dépendance à des circuits qui nous échappent, est pour moi quelque chose d’essentiel ; un peu comme tenir debout par soi-même. C’est pourquoi je fais partie de l’AMAP des Paniers des Bordes – Champigny depuis plusieurs années. Quand j’ai appris au mois de juin dernier que Jean allait se retrouver sans salariés, je lui ai proposé de travailler à la ferme. C’est pour moi à la fois une façon de soutenir la ferme, l’AMAP, le travail de Jean, et de mieux connaître/comprendre le travail de la terre. C’est aussi un changement de vie. Comme Matthieu et Olivier, je travaille à la ferme trois jours par semaine.

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