La Gazette du Pré de l’Epinoche # 4

 

 Janvier 2021 – # 4

 

Que d’eau, que d’eau ! Après les 120 mm en octobre-novembre, il est tombé ces deux premières semaines de janvier 100 mm. Sur un total de 800 mm par an en général, nous en avons déjà reçu le quart ! Autant dire que la terre fait une drôle de tête. On patauge, on gadouille, on s’enlise, on glisse. Et la serre ne fait pas exception : l’eau s’infiltre sous les parois et, suivant la pente du terrain, ravine dans les planches de semis. Etat des lieux en photos.

 


En ce moment, Verdelot ressemble à ceci :

Une rizière ?

Si ça continue, nous allons y songer… Mais pour le moment, il s’agit juste du chemin qui mène à la serre…

Les poireaux sont comme nous…

… ils ont les pieds…

… dans la gadoue !

Ornières…

Impossible d’aller récupérer les betteraves et les carottes, le tracteur s’embourbe !

Mais l’eau n’est pas seulement en extérieur…

… elle a fini par s’infiltrer sous les parois de la serre et transforme l’intérieur en petites rivières…

… dans la planche de radis. L’eau a traversé la planche…

… entraînant la terre avec elle, et elle a formé un véritable delta au pied des blettes…

… jusqu’à créer un petit marais entre les épinards et le pourpier.

« Les pieds dans l’eau » au sens littéral !

Pour les récoltes, ce n’est pas top ! Tout a du mal à pousser dans ces conditions. Nous attendons impatiemment un temps plus clair. Un peu de soleil qui viendrait réchauffer la serre (sous le plastic, la température monte tout de suite) permettrait de faire redémarrer tout ce petit monde.

Heureusement, il y a les choux ! Tous les choux. Eux n’ont pas les pieds dans l’eau, ils se portent même plutôt bien et nous offrent un joli camaïeu de vert…

Choux-fleurs

Choux chinois

Choux Pak Choi

Choux raves

 

Et nous avons commencé les semis. Ici, les semis de betteraves de printemps :

Prévention contre les picoreurs…

Après le « break » des vacances de fin d’année, nous ne nous attendions pas à ce redémarrage « humide », à tout le moins. C’est pourquoi je voulais partager « à chaud » (si l’on peut dire !) ces infos avec vous.

De nos « chez nous » les uns et les autres, si nous pestons contre le temps gris, le froid, la pluie, les intempéries, nous sommes loin d’imaginer ce qu’il se passe pour la terre. Verdelot n’est pourtant pas très loin, une petite heure de voiture, mais c’est véritablement un autre monde, un monde où les conditions météo ne sont pas uniquement des évènements au-dessus de nos têtes mais ont des effets concrets rapides. En y travaillant, je constate combien la ville offre un environnement protecteur d’une certaine façon, et en tout cas coupé des influences immédiates. Les effets concrets se mesurent finalement dans les paniers, qui cumulent les effets du moment présent et ceux des conditions de l’année. De fait, manquent actuellement à l’appel dans les paniers : carottes, betteraves d’hiver, radis noirs, navets. Carottes et betteraves vont arriver… dès que nous pourrons les sortir de terre. Navets et radis noirs : leur sort est en sursis, tout dépendra du déroulement météo du printemps.

A défaut d’extérieur nous travaillons donc essentiellement dans la serre, et dans le hangar. Nous avons commencé les semis, les premières à sortir du sachet sont les graines de betteraves, les autres légumes vont suivre dans la semaine qui vient. Cela fera l’objet d’un prochain reportage photo. Nous préparons aussi les supports pour les futures plantations : les crochets pour les tomates, aubergines, poivrons… tous ceux que vous viendrez attacher à la belle saison… soit un total de 3500 crochets !  Préparez vos mimines !

Dans le hangar, le nettoyage de céleris. Au fond, les palox de poireaux, eux aussi en attente de nettoyage.

A très bientôt,

Mireille